marche_urbaine_au_bord_autoroute

Walking the periphery – villeurbanne

RENDEZ-VOUS SATELLITE INSTITUT D’ART CONTEMPORAIN VILLEURBANNE

Malgré la couverture satellite permanente et le maillage des caméras de surveillance, nous ne connaissons rien du monde

Philippe Vasset

marche urbaine

Une suite à Walking a metaphor à Bruxelles

https://cyrilbron.art/projets/walking-a-metaphor-bruxelles/

Avec David Fuehrer

Le 18 mai 2019.
Une marche urbaine autour du périphérique avec une quinzaine de personnes. Nous avons marché deux heures sur un tracé le long du périphérique à Villeurbanne.

Avec le public de l’IAC, nous avons marché aux abords du périphérique, nous avons expérimenté différentes proximités : en surplomb, en contrebas, dessus, dessous et à côté. Le périphérique était parfois visible, envahissant et parfois invisible, tout juste audible. Ces variations permettaient de faire dialoguer nos représentations sur les abords du périphérique à partir de l’expérience sensible de chacun.

http://i-ac.eu/fr/RDV-satellites_2019/244_walking-the-periphery

Walking the periphery Un dispositif qui invite à parcourir le tissu urbain hors des sentiers banalisés définis par l’usage du quotidien, à marcher à la rencontre d’un territoire en marge de la ville le long de cette frontière à la fois mobile et statique qu’est le périphérique.

Avec Walking the periphery, il s’agit de parcourir le tissu urbain hors des circuits balisés, transgresser les parcours définis par l’usage quotidien et la rationalité. Si la rationalisation conditionne les déplacements, elle conditionne aussi notre manière de penser et notre manière de consommer. Walking the periphery se démarque des déplacements quotidiens, insuffle de la poésie dans le mouvement et affirme notre subjectivité comme une réinvention et une redécouverte de l’environnement urbain. À se mouvoir dans un environnement étranger, nous existons aussi autrement.

Walking the periphery fonctionne comme une dérive programmée (Guy Debord). Ce tracé imposé nous permet de naviguer sur des eaux inconnues de la ville, de nous laisser porter par les courants et les ressacs.

Walking the periphery s’oppose à la mise à distance du paysage et sa mise en spectacle. Nous sommes dans le paysage et nous éprouvons son étendue réelle.

Une invitation a marcher

Walking the periphery est avant tout un happennig. C’est une oeuvre immatérielle qui n’a lieu qu’à un endroit précis dans un certain laps de temps. Pour partager cet instant unique, nous invitons à venir marcher avec nous. Ce public vivra l’expérience avec nous directement sur le lieu même où elle se déroule. L’œuvre prend forme dans l’attention qu’on porte à ce qui nous entoure.

Walking the periphery est une démarche artistique collective. L’œuvre s’alimente de celles et ceux qui la traversent.
Si nous marchons à la rencontre d’un territoire, nous marchons aussi à la rencontre d’un public.